Vous trouverez ici le carnet de notre voyage au Japon qui s'est déroulé du 08 au 25 avril 2007.
Dès notre arrivée le 08 avril 2007 à Tokyo, nous avons compris que ces 2,5 semaines seraient dépaysantes.
Et oui, c'est con à dire, mais au Japon on parle Japonais d'accord, mais on écrit aussi Japonais.
En effet, tous les panneaux, indications… sont écrits avec des petits dessins et autres symboles qui ne nous parlaient pas du tout.
Nous avions bien appris quelques rudiments de Japonais, mais cela s'avérait complètement inutile pour nous diriger.
Enfin malgré tout, nous nous en sommes sortis.
Nous avons passé les 10 premiers jours dans la capitale, Tokyo.
Nous sommes arrivés à temps pour profiter des derniers cerisiers en fleurs, tout simplement magnifiques.
Tokyo est composée de plusieurs grands centres aux ambiances très différentes les unes des autres.
Shibuya est un quartier cosmopolite où les jeunes Tokyoïtes d'aujourd'hui aiment se retrouver et faire leur shopping.
De l'étage du Starbucks coffee nous avons contemplé les milliers de passants s'agglutinant au passage piéton de l'énorme carrefour, pour finalement se déverser sur la route dès le signal.
A Asakusa nous nous sommes promenés dans une autre époque, celle où les chaussures étaient des socques en bois, où les livreurs portaient leurs marchandises sur leur dos.
Nous avons visité le fameux temple Senso-Ji, puis nous nous sommes perdus dans les ruelles et sommes tombés avec joie sur 3 geishas.
La réputation qu'elles ont en occident est fausse.
Elles sont de vraies artistes respectées, jouant d'un instrument de musique, dansant ou chantant pour divertir leurs clients.
Quel grand-écart avec Akihabara, le quartier de l'électronique !
Ici, les fanatiques cherchent le dernier ordinateur ou le dernier composant électronique, et les jeunes aiment s'habiller comme dans les dessins-animés.
Nous y avons aperçu des jeunes filles courtement vêtues distribuant des prospectus sous les flashes des badauds, des adolescentes gothiques et autres garçons-pikachu.
Autre univers, celui de Ginza, qui est le quartier chic des Dior, Hermès et Vuitton.
C'est aussi celui des grandes pâtisseries aux consonances françaises.
En effet, en matière de mode comme de bouffe, il est de bon ton d'afficher sa France-itude.
Nous avons été surpris de voir à quel point les japonaises sont friandes des petits gâteaux à la crème et nous avons, nous aussi, cédé à la tentation.
Il faut dire qu'en Australie, ils aiment assez peu les sucreries ; c'est donc au Japon que nous avons renoué avec délice aux gâteaux au chocolat, petites charlottes aux fraises, croissants et bonnes baguettes croustillantes !
Kawagoe est situé en dehors de Tokyo.
Nous nous y sommes rendus en raison de ses anciennes maisons aux épais murs d'argile, seul témoignage restant de l'époque Edo (du 15e au 17e siècle, époque à laquelle Tokyo fut la plus grande ville du monde).
Avant notre départ de Tokyo nous nous sommes rendus à Tsukiji Market, le marché au gros des poissons.
Devant une telle effervescence, nous avons compris comment Tokyo renaquit de ses cendres suite à la seconde guerre mondiale.
En guise d'au-revoir, nous nous sommes offert un petit-déjeuner dans un restaurant de sushis, et y avons dégusté les meilleurs de notre vie.
Un poisson si frais et si fondant, ça serait un crime de le faire cuire.
Notre deuxième étape fut Kyoto, l'ancienne capitale impériale.
Le changement fut radical.
Finie la foule incessante, le brouhaha permanent et les néons.
Kyoto, c'est un peu l'ancien Japon, celui des temples (la ville en compte des milliers), celui de la tradition.
A Kyoto nous avons dormi en auberge japonaise traditionnelle : le Ryokan.
Il s'agit d'une sorte de pension de famille où la chambre est composée d'un futon, posé sur un tatamis, à côté duquel se trouve une petite table basse où nous mangeons (assis par terre, donc).
La chambre donne sur une cour intérieure où se trouve un petit jardin japonais.
Nous avons visité le château de Nijo, ingénieusement conçu de façon à ce que le parquet piaille au moindre pas, d'un son rappelant le sifflement des oiseaux.
Difficile alors de se faufiler incognito.
Nous avons expérimenté les jardins zen, ces parterres de cailloux ratissés chaque jour avec soin, visité l'éblouissant temple d'or, mangé des sushis, chaque jour, à l'insistance de Bruno.
L'un de nos temples préférés est celui de Kiyomizu, perché dans les montagnes sur d'espèces de grands pilotis.
Il s'agit du temple le plus célèbre du Japon, et il concourre pour devenir l'une des " 7 Nouvelles Merveilles du Monde " (candidats pour la France : la tour Eiffel ; pour l'Australie : l'opéra de Sydney).
Les habitants de Kyoto se sont montrés très accueillants, nous abordant facilement.
Les collégiennes nous lançaient des " hello " et les plus vieux nous prenaient pour des américains.
Nous n'avons pas quitté la ville sans succomber à la tentation d'acheter une (ou plutôt deux) estampe.
Les 2,5 semaines sont passées très vite. Il était déjà temps pour nous de reprendre l'avion pour l'Australie. Le Japon a tenu ses promesses, nous avons totalement été dépaysé. Nous avons eu la chance de découvrir cette culture différente (un grand merci à toi Cyril). Nous étions toutefois ravis de retrouver le calme de la vie australienne, avec sa viande, ses fruits (financièrement accessibles) et ce langage que l'on comprend !