Vous trouverez ici notre carnet de voyage. Nous essaierons de le mettre à jour régulièrement pour vous tenir informés de notre périple.
Nous sommes arrivés à Melbourne par avion.
Nous y sommes restés deux jours.
Nos premières impressions sur la ville ne furent pas très bonnes.
Tout le monde nous a vanté les mérites de Melbourne, mais elle est vraiment très différente de Perth que nous adorons.
Déjà, il y a des gens partout !
Beaucoup de gens en costard qui courent dans tous les sens, énormément de voitures, un tram en plein milieu, et des rues très sombres.
Une vraie grosse ville en somme.
La première grosse ville dans laquelle nous nous arrêtons en un an et demi.
Après avoir passé beaucoup de temps dans le bush ou dans des petites villes australiennes, il faut reconnaître que ça fait bizarre.
Enfin bref, l'heure est venue de récupérer notre campervan.
Nous avons choisi cette option qui nous laisse libres de visiter ce qu'on veut pendant une dizaine de jours.
Etant donné le faible prix payé sur internet, nous nous attendions à un vieux van miteux ayant roulé sa bosse.
Nous avons été agréablement surpris de tomber sur un van tout neuf, très confortable, et bien équipé.
Première étape : la " Great Ocean Road ", une des plus belles routes côtières du monde qui s'étend sur plusieurs centaines de kilomètres à flanc de falaises. Nous y avons vu des koalas, dont un ayant confondu un arbre et un panneau de signalisation. Nous nous sommes arrêtés aux " Twelve apostles ", ces bouts de falaises en partie effondrés qui trônent au milieu de la mer.
Nous sommes remontés vers le Nord par le parc national des Grampians, et y avons fait quelques marches.
Nous sommes ensuite passés par Ballarat, une des riches villes de l'époque de la ruée vers l'or dans le Victoria - vers 1850.
Son attraction principale, " Sovereign Hill ", est un mélange entre musée vivant et parc d'attraction.
Une partie de la ville est en effet restée figée au XIXe siècle : de vieilles boutiques, d'anciennes mines d'or, mairie, boulangerie, écoles, temple massonique...
Tout cela est animé par de nombreux figurants habillés en costume d'époque qui déambulent dans la ville, font des démonstrations d'artisanat ou proposent des visites guidées.
Chaque commerçant prend aussi part au jeu, de la boulangère au fabriquant de bougies en passant par le photographe d'époque.
Certaines écoles des environs participent à un programme du genre " la vie à l'époque de la ruée vers l'or " et viennent en classe découverte à Ballarat, habillés comme des petits écoliers d'un autre temps, accompagnés par leurs instituteurs qui, eux aussi, jouent le jeu des robes à arceaux et chapeaux hauts-de-forme.
Bref, on s'y croirait.
La dame de l'office de tourisme nous avait dit qu'on y passait facilement quatre heures ; nous y sommes restés sept, arpentant chaque échoppe et assistant à chaque démonstration (coulée d'un lingot d'or, vie dans la mine, fabrication de roues de calèches ou de bonbons à l'ancienne...).
Nous avons repris la route, vers les cimes enneigées d'Australie.
En milieu de printemps, il restait quelques poches de glace au sommet des petites montagnes australiennes.
Nous sommes passés par Kosciuszko National Park, du nom du plus haut sommet du continent : 2224 mètres.
Et par la station qui possède le plus grand réseau de pistes : 3 km.
Ca fait sourire, mais c'est une bonne perf' pour l'Australie !
Nous sommes ensuite passés par Canberra, la capitale que nous avons trouvée moche. C'est bien le problème des villes nouvelles, aucun charme... Ils ont bien essayé d'intégrer des espaces verts, mais rien n'y fait, ça reste une ville administrative, froide. Cependant, le quartier des ambassades est sympa : les ambassades ont les architectures représentatives de leurs pays. La Thaïlande en forme de Pagode, la Papouasie-Nouvelle-Guinée en bois et sculptures tribales, la Finlande assez contemporaine, le Japon, la Chine, etc...
Nous avons rejoint Melbourne par les petites stations balnéaires côtières.
Vous pouvez voir quelques photos de Ballarat, de Canberra, des Grampians National Park, de la Great Ocean Road, de Kosciuszko National Park, de Melbourne.
Il nous reste maintenant à boucler une nouvelle fois nos valises pour la dernière étape de notre tour d'Australlie : la Tasmanie !
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Après 21 jours de vie sauvage, l'arrivée à Perth fût à la fois excitante et effrayante.
N'oublions pas que la dernière fois que nous nous étions retrouvés dans une grande ville australienne, c'était un an et demi auparavant.
Après 2 jours, le retour du soleil et des températures dépassant enfin les 30°C ont permis de faire apparaître Perth tel que Bruno l'avait connu lors de son arrivée en Australie.
Vous pouvez voir quelques photos de Perth.
Nous avons ensuite visité le sud-ouest de l'Australie via un tour.
Il s'agissait d'un circuit de 5 jours nous conduisant à Busselton, Margaret River, les magnifiques parcs nationaux du sud et Esperance.
Ce tour ne s'est pas avéré être à l'image de cette région magnifique.
Nous nous sommes retrouvés avec un guide fumeur et " lève-tard " qui s'arrêtait toutes les heures pour fumer sa clope ou acheter un café.
Nous avons raté ainsi plusieurs sites majeurs du sud-ouest.
Bruno, qui a déjà visité cette région qu'il aime particulièrement, était frustré de ne pas pouvoir la faire découvrir à Caroline dans de meilleures conditions.
Heureusement, une journée entière a été consacrée à Esperance (le 'bijou du sud-ouest') et à Cape Le Grand National Park, qui sont tous les deux des points forts du circuit.
Vous pouvez voir quelques photos de Busselton,
de Pemberton,
de Esperance,
de Stirling Range National Park,
de Walpole-Nornalup National Park,
de Denmark,
de Cape Le Grand National Park et
de Hyden.
Après ce tour, nous avons passé 2 jours sur Rottnest Island, une magnifique île située à 18 kms de Perth.
Cette île d'une dizaine de kilomètres de long pour 5 de large est le domaine du cycliste.
Nous en avons donc fait le tour à vélo, découvrant ses 63 plages.
Après une tentative de baignade, nous en avons conclu que nous profiterions mieux de l'île en restant sur le sol.
En effet, le début de la saison faisait que l'eau était encore assez fraîche, rien à voir avec les 28°C de Broome.
Nous y avons également rencontré de nombreux Quokkas, ce petit animal tout d'abord confondu avec un rat mais qui est en fait un marsupial.
Cette île en compte entre 8 000 et 10 000 et est le principal site où l'on peut en trouver.
Sur place, nous avons dormi dans un ancien camp de l'armée australienne, réaménagé en auberge de jeunesse et centre de vacances pour enfants.
Vous pouvez voir quelques photos de Rottnest Island.
De retour à Perth, nous avons flâné et profité des derniers instants dans cette ville que nous aimons particulièrement.
Après un mois et demi dans le Western Australia, il était temps pour nous de faire nos valises pour prendre l'avion direction Melbourne.
En effet, le temps file à une vitesse incroyable et notre visa se termine début décembre.
Il nous reste encore à découvrir Melbourne et sa région, ainsi que la Tasmanie.
Il a été difficile d'arriver à un sac de 15 kilos chacun, mais cette contrainte imposée par le tour semblait être un impératif.
Il nous a donc fallu envoyer des affaires en France et à Perth, la destination de notre tour.
Mais une fois le sac bouclé, ce ne fut que du bonheur.
Le tour consiste en un voyage de 21 jours à bord d'un gros car 4x4 pouvant accueillir jusqu'à 20 personnes.
Heureusement, nous n'étions qu'une douzaine, rendant ainsi le voyage plus confortable.
Parmi les autres passagers, nous avions un couple Belgo-Suédois, chacun d'eux parlant couramment 5 langues
(je ne vois pas l'intérêt mais à croire qu'il y en a que ça occupe ;-). C'est purement de la jalousie car j'ai du mal à m'en sortir rien qu'avec l'Anglais).
Nous avions également une américaine ayant fini l'épreuve IronMan (pour information, il s'agit d'une sorte de triathlon avec des distances du genre 180 kms de vélo, 40 kms de marathon et 4 kms à la nage...
et bien entendu, tout ça en moins de 17 heures - elle l'a fait en 14).
Il y avait également une australienne Manager d'agence de pub, un australien qui a des amis partout et à qui il est tout arrivé,
une autrichienne cherchant tellement à parler australien comme un bushman, qu'elle a fini avec un accent sud-africain,
une hollandaise qui prenait tellement de photos que je n'ai jamais vraiment réussit à voir son visage :-),
un suisse - le casse-coup du groupe qui aura fini bushman, marchant pied nus dans une végétation pleine de serpents mortels,
sans oublier une allemande toujours à l'Ouest.
Finissons avec la meilleure, une caricature de ce qu'il y a de plus agaçant en France, une vieille fille connaissant tout de la vie et en concluant que tout est meilleur en France (la bouffe, le vin, la langue, les paysages, les gens, le mode de vie...).
Pour information, elle était factrice et se prenait 2 mois de vacances par an pour faire le tour du monde... afin de vanter les mérites de son pays sans doute ?
Quoiqu'il en soit, elle a mis à rude épreuve les nerfs du groupe.
Après une visite du Katherine Gorge National Park lors de la première journée, nous avons assez vite passé la frontière Northern Territory -> Western Australia.
Nous avons alors exploré les plus beaux endroits du grand Ouest australien.
L'étape suivante fut sportive : Karijini National Park et des randonnées de 12 kilomètres avec traversées de rivières (le genre où il faut tenir son sac sur la tête et nager avec la main restante !) et escalade.
Ce parc fut vraiment magnifique.
Nous sommes vraiment heureux d'être arrivés à Perth sans étrangler personne (car vivre dans les poches des autres pendant 21 jours demande du sang froid !).
Le Western Australia est vraiment un des endroits les plus sauvages d'Australie, même si Bruno a pu y voir quelques transformations en deux ans.
La côte est tellement belle qu'elle commence à attirer des gens, et les lotissements se créent par dizaines !
Vous pouvez voir quelques photos des Kimberley, de Monkey Mia, de Karijini National Park, de Bungle Bungle National Park, de Broome et de Coral Bay.
Tout d'abord, une petite anecdote presque passée inaperçue par nos collègues permanents : Caroline prise d'une envie pressante, s'est rendue aux toilettes de notre logement.
Jusque là, rien d'exceptionnel me direz-vous.
Mais lorsqu'elle souleva la lunette des toilettes, voici ce qu'elle a découvert...
... il s'agit bien d'un serpent - Rappelons que l'Australie possède 9 des 14 espèces de serpents mortels.
Un grand merci à Max.
Reprenons maintenant le cours normal de notre histoire.
Nous sommes donc allés à Darwin, la ville la plus proche (250 kms) afin de faire un retour à la civilisation.
Là, il nous a fallu prendre une décision concernant notre moyen de locomotion pour le reste du voyage.
En effet, nous avons essayé à plusieurs reprises de réparer la voiture mais sans succès, le problème de boite de vitesse semblant laisser tous les garagistes rencontrés perplexes : la voiture change de vitesse de façon aléatoire (on roule à 120 km/h et elle repasse en seconde sans raison, et ça, très souvent. Du coup, sans parler des désagréments, on consomme énormément d'essence et le moteur chauffe).
Il nous restait donc une semaine et demie avant le départ.
Nous sommes alors retournés à Kakadu National Park afin de visiter, cette fois.
Nous y avons passé 4 jours formidables.
Vous pouvez voir quelques photos supplémentaires de Kakadu National Park.
Nous sommes retournés à Darwin en début de semaine afin de nous séparer des affaires accumulées pendant un an et demie dans notre voiture, et de nous débarrasser de cette dernière.
Le tour organisé nous impose un sac de 15 kilos maximum : il va falloir faire du tri !
Nous avons enfin quitté Stanthorpe, après 5 mois à la ferme.
Le temps commençait sérieusement à se refroidir, avec des températures négatives la nuit.
Au cours de ces 2 semaines et 5 000 km, nous avons vu les paysages évoluer d'un grand plateau niché à 1 000 m d'altitude,
aux grandes plaines arides de l'outback abritant des troupeaux de vaches ou de moutons de plusieurs milliers de têtes
pour finir avec des paysages tropicaux, une végétation dense et des sources d'eau chaude.
Les températures ont également évolué, passant du givre de Stanthorpe, aux journées chaudes et nuits glaciales de l'outback et enfin les températures constantes de 30°C du Top End.
Pendant ce voyage, nous avons vu des empreintes de dinosaures (ayant inspiré une scène du film Jurassic Park 1), sommes partis à la recherche de fossiles,
avons nagé dans des rivières à 34°C, pagayé dans les gorges de Katherine (c'est une ville !), aperçu des termitières de 5 mètres de haut, ou encore assisté à des courses de crapauds...
Après une petite escale à Darwin pour reprendre contact avec la civilisation, nous avons trouvé un travail dans un 'resort' (complexe hôtelier) au parc national de Kakadu, à environ 250 km de Darwin.
Cet immense parc naturel est classé patrimoine mondial de l'humanité pour son écosystème et ses peintures rupestres aborigènes.
La faune ici est... particulière : crocodiles mangeurs d'hommes, serpents venimeux, iguanes, dingos...
Le 'resort' est composé d'un hôtel, un camping, un restaurant, un café, un bar, une pompe à essence et un petit magasin de souvenirs.
Nous sommes logés-nourris-blanchis.
Nous sommes 'housekeepers' c'est-à-dire que nous nous occupons des chambres de l'hôtel.
Il y en a 130, et nous sommes une équipe de 12.
Voilà déjà 6 semaines que nous avons commencé ce travail, et nous pensons y rester encore 8 semaines, nous évitant ainsi de chercher un autre job avant de quitter l'Australie en décembre.
Vous pouvez voir quelques photos de l'outback du Queensland, de Katherine, de Litchfield National Park et de Kakadu National Park.
Nous voilà de retour à Stanthorpe depuis le 26 avril 2007 et nous avons repris une activité normale, c'est-à-dire le travail à la ferme.
Des pommes, encore des pommes et toujours des pommes... et pas un sushi-bar dans le coin.
Pour nous payer ces petites vacances, nous nous sommes motivés à travailler un mois de plus.
Voilà comment nous avons cueillis tout ce qu'il y avait à cueillir dans la ferme...
Et que fait-on dans une ferme lorsque tous les fruits sont ramassés ?
Et bien on nettoie les champs… Nous nous sommes donc retrouvés à enlever les fils et piquets qui permettent de soutenir les tomates et les petits pois, à arracher les plastiques de la terre... et tout ça au milieu de mauvaises herbes piquantes qui nous arrivent aux hanches.
Mais nous avons tenu le coup et la date du départ est arrivée enfin : deux jours plus tard, nous serions au Japon, pays du soleil levant, avec ces traditions, ces temples... et ces sushis.
Bref, un pays plein de promesses et de surprises...
Nous avons cueilli des mangues 2 semaines, jusqu'à l'arrivée de notre pote Cyril, venu nous voir pendant ses 2 semaines de vacances.
Nous avons ensuite passé quelques jours à Brisbane, une ville étudiante sympathique.
Comme toutes les bonnes choses ont une fin, et surtout les portefeuilles ont une limite (trop vite atteinte), nous avons dû nous remettre en quête d'un travail.
Nous en avons trouvé un à Stanthorpe en quelques heures, grâce à une agence de travail temporaire.
Cette ville, à 2 heures au sud-ouest de Brisbane, est réputée pour ses nombreux vergers (pommes, pêches, vignes...).
Elle attire donc de nombreux backpackers comme nous, venus chercher un travail saisonnier.
Stanthorpe est une petite ville, du même style que Mareeba.
Une rue principale, quelques magasins, des dizaines d'églises en tout genre.
Par contre, point de sushi-bars.
Alors, dépités, nous avons acheté un petit kit et avons fait nos propres sushis.
Une cuillère de riz dans une feuille d'algues séchées, un peu de saumon, on roule le tout sous les aisselles, et hop ! le tour est joué.
Nous pensons rester au moins deux mois afin d'économiser assez d'argent pour voyager quelques mois (Tasmanie, Melbourne...)
Voici les photos de Daintree, celles de la belle Fraser Island,
quelques photos de Brisbane (ajoutées aux précédentes) et les photos de Stanthorpe où nous résidons actuellement.
Ne jamais dire " plus jamais je ne ramasserai de courgettes " !
De retour en Australie (le 08 décembre à Cairns), nous nous faisions une joie de récolter les mangues (mais surtout de s'en gaver matin, midi et soir), mais voilà, cette année les mangues ont du retard.
Une dizaine de jours.
Nous sommes revenus chez le fermier chez qui nous travaillions auparavant, et faute de mangues, notre premier boulot fut de ramasser ses courgettes, comme au " bon " vieux temps.
Et puis voilà, le jour des mangues est enfin arrivé, en début de semaine.
Rien n'a changé depuis deux mois, sauf peut-être le temps, lourd et humide.
Nous venons de rentrer dans la " wet season ".
A partir de midi, la chaleur nous tombe littéralement dessus.
Après quelques jours d'adaptation, nous n'avons plus la tête qui tourne.
Mais au moindre effort, nous sommes trempés.
Des insectes plus étranges les uns que les autres font maintenant leur apparition chaque soir.
D'ailleurs, la hantise de la soirée, c'est d'aller aux toilettes (extérieures) - oui je sais, on a une vie passionnante.
22 novembre 2007 : Perth et le sud-ouest australien
L'arrivée fut également assez froide.
En effet, alors qu'à peine 2 semaines avant nous marchions sous 47°C, nous arrivions dans le sud sous la pluie avec une température atteignant difficilement les 20°C.
Perth, la capitale la plus ensoleillée et la plus isolée du monde, compte 1,5 millions d'habitants malgré son air de petite ville.
Nous y avons passé quelques jours, arpentant les rues piétonnes et les arcades, expérimentant des petits restaurants exotiques bons marché et pourtant si bons, s'imprégnant de l'ambiance décontractée de la ville.
Nous y avons également retrouvé Christelle (la sœur de Bruno), qui nous avait laissé quelques semaines auparavant.
Elle habite maintenant à Fremantle, une ville portuaire très charmante aux allures de station balnéaire.
19 novembre 2007 : Traversée du Western Australia et arrivée à Perth
Nous allions presque oublier de parler de notre guide : un australien-surfeur de 40 ans (mais qui en paraissait 30) tout en menton carré, dents blanches, cheveux bruns mi-longs, bronzage impeccable et muscles bien présents... et bien entendu super sympa et intéressant...
Bref le type qui plaît aux femmes et qui agace les hommes (en tout cas Bruno :-)).
Voilà, les présentations sont faites, parlons du tour maintenant.
Nous avons vraiment commencé à en prendre plein la vue avec le Bungle Bungle National Park (Purnululu en Aborigène).
Il s'agit d'un parc magnifique, classé patrimoine mondial pour ses formations rocheuses striées de gris et orange.
Nous l'avons arpenté autant qu'on a pu, sous une température de 47°C.
Nous sommes ensuite passé par les Kimberley, une région immense et reculée, peuplée principalement d'aborigènes.
Nous n'avons malheureusement pas pu visiter le Nord de cette région et sommes resté du côté de la Gibb River Road, une piste poussiéreuse réservée aux 4X4, où le litre d'essence atteignait près de deux dollars (le prix normal tournant autour de $1,25).
Nous y avons fait de nombreuses marches dans les gorges, suivies de baignades rafraîchissantes (étant donnée la chaleur !).
Tous les soirs nous déroulions nos " swags " (sorte de matelas-sac de couchage typiquement australien) autour d'un feu de camp, pour une nuit sous la voûte céleste de l'hémisphère sud...
Nous sommes retournés à la civilisation après 9 jours : Broome.
Nous sommes restés deux jours en backpacker pour refaire le plein de batteries et laver notre linge sale, mais chacun d'entre nous aurait préféré dérouler son swag sur la plage plutôt que se retrouver dans un minuscule dortoir surchauffé.
Ah, et aussi nous avons pris notre première douche depuis plusieurs jours... ;-)
Principal attrait de Broome : sa magnifique plage, Cable Beach (sable blanc et eau turquoise à 28 degrés...) et la caravane de dromadaires qui l'arpente au soleil couchant.
Nous nous sommes ensuite rendus à Exmouth pour une journée snorkelling car le récif se trouve à vingt mètres de la plage.
Puis nous sommes allés à Coral Bay où nous avons fait une petite sortie en bateau pour nager avec des raies manta.
Ces bestioles sont impressionnantes : on dirait qu'elles volent au fond de l'eau.
Elles abritent toute une colonie de petits poissons qui se réfugient sous leurs " ailes ".
Nous avons nagé avec deux raies mesurant de 3 à 4 mètres.
Puis nous sommes allés à la " shark cleaning station ", un endroit bien précis de l'océan où les requins du récif viennent se faire nettoyer par des petits poissons !
Nous sommes descendus par Shark Bay où nous avons vu des stromatolites : des bactéries de 1,9 milliard d'années qui prennent la forme de petits rochers.
Il parait que c'est grâce à ces bactéries qu'on existe ! Alors on dit merci !
En descendant nous nous sommes arrêtés à Kalbarri National Park et aux Pinnacles.
Côté température, nous avons perdu 30 degrés, donc il a fallu passer du maillot de bain au manteau.
Perth se réveille doucement de l'hiver.
Espérons que la côte du Western Australia ne devienne pas la nouvelle côte Est !!!
03 octobre 2007 : Darwin - Perth en 21 jours
Caro hurla et sortit en courant.
Bruno, pas plus courageux, utilisa son didgeridoo pour refermer la lunette de toilettes.
Nous sommes alors partis à la recherche d'une sorte de Crocodile Dundee, capable de nous débarrasser de notre visiteur indésirable.
Notre voisin Max est venu à notre rescousse.
Se saisissant de la queue du serpent, il a tenté de l'extirper mais le bestiau était trop résistant.
Bruno a donc du donner de sa personne en agrippant le serpent.
Une fois sorti, nous nous sommes rendus compte que le serpent n'était pas si petit : un python de deux mètres !
Nous avons enfin quitté le resort, après 3 mois de ménage et de vaisselle.
Nous sommes partis un peu plus tôt que prévu car les dernières semaines furent chargées (70-75 heures de travail par semaine) ce qui nous a permis d'économiser suffisamment d'argent.
De plus, l'ennui commençait à se faire ressentir sérieusement.
Après avoir sondé le marché des véhicules d'occasion et la location, qui se sont avérés très chers, nous avons opté pour la réservation d'un tour organisé.
Ce tour nous emmène de Darwin à Perth (environ 9000 km - soit presque quatre Paris-Moscou !) en 21 jours, suivant globalement le trajet que nous souhaitions prendre.
Le Western Australia est une région désertique, possédant de magnifiques parcs nationaux, malheureusement uniquement accessible en 4x4.
Grâce à ce tour qui se fait à bord d'un gros bus 4x4 (de 16 à 20 personnes), nous pourrons donc accéder à ces parcs, ce qui nous aurait été impossible avec notre voiture.
Nous avons fait une petite croisière sur la 'South Alligator River' au lever du soleil et avons vu de nombreux oiseaux et une vingtaine de crocos.
Puis nous avons passé l'après-midi en compagnie d'une dame aborigène avec qui nous sommes partis en quête de 'bush tucker', la nourriture du bush australien.
Nous avons capturé une tortue, goûté des fourmis et mangé le soir autour d'un feu de camp : buffalo, cochon sauvage, barramundi (le poisson star du nord de l'Australie), notre tortue et oie sauvage étaient au menu.
La présence de buffalos, dingoes et autres aigles rajoutait au charme de ce repas sympathique.
Le lendemain, nous avons visité des sites de peintures rupestres aborigènes, certaines datant de plusieurs millénaires.
Enfin, nous avons eu la chance de nous rendre dans la mythique Terre d'Arnhem (territoire aborigène accessible uniquement avec un permis spécial).
Arrivée prévue à Perth : 26 octobre.
04 août 2007 : Sur les routes de l'Outback : destination Kakadu
Nous avons donc décidé de poursuivre notre hiver plus au chaud et avons repris la route vers le nord, destination Darwin.
Ayant déjà visité la côte Est ultra-touristique, nous avons décidé de traverser l'Outback.
Christelle (la soeur de Bruno) qui nous avait rejoint 2 semaines auparavant, a décidé de nous suivre dans ce périple qui lui ferait découvrir l'Australie profonde.
Au beau milieu de l'hiver, ici, il fait 31°C!
Nous travaillons environ 50 heures par semaine, sur 6 jours.
Généralement nous passons notre journée de congé dans le seul village du coin : Jabiru, à 45 km.
Là nous pouvons consulter nos e-mails à une vitesse décente et faire quelques provisions de chocolat pour la semaine.
Ahh Jabiru! Avant si proche et maintenant si lointaine... En effet, notre voiture a en partie rendu l'âme et refuse de démarrer, rendant ainsi la communication avec le monde extérieur encore plus difficile.
Les premières nouvelles des gars de la maintenance de l'hôtel sont pessimistes, nous incitant même à nous en séparer.
Affaire à suivre...
06 mai 2007 : Retour à Stanthorpe et à la ferme
En effet, si le Japon nous laisse un bon souvenir, il nous laisse aussi un compte en banque aminci.
Nous prévoyons de travailler un mois de plus dans la même ferme avant de reprendre la route vers le Nord (où les températures seront plus chaudes, car l'hiver nous gagne) afin de boucler ce tour de l'Australie.
06 mai 2007 : Fin du travail à la ferme et nouvelle destination
Deux mois de travail à la ferme et 4 heures de route pour pouvoir manger cette nourriture si bonne...
C'est pas une vie ça !
Il nous fallait changer d'air.
Et pourquoi pas goûter à celui du pays des sushis ?
Ok, vendu !
Voilà comment nous nous sommes retrouvés à acheter des billets pour le Japon.
L'idée était de passer 2,5 semaines à Tokyo chez notre ami Cyril qui, nous le savions (ou plutôt l'espérions), se ferait une joie de nous accueillir.
16 février 2007 : Le Queensland, de Mareeba (mangues) à Stanthorpe (pêches et pommes)
Nous avons donc quitté Mareeba (où nous étions arrivés 5 mois auparavant !), chargés de cartons de mangues.
Nous avons célébré la nouvelle année sur l'esplanade de Cairns, par un feu d'artifice tiré de la mer et par 28 degrés à 23 heures.
Puis nous nous sommes rendu à Daintree où nous avons aperçu notre premier croco "in the wild", grâce à une petite croisière sur la rivière.
Les forêts de cette région sont classées patrimoine mondial par l'UNESCO car elles sont restées intactes depuis des millions d'années.
Nous y avons fait un petit tour.
Nous sommes ensuite redescendus par la côte Est et sommes allés sur Fraser Island, elle aussi classée patrimoine mondial.
Il s'agit de la plus grande île de sable du monde.
Mesurant 120 km de long sur 15 de large, on dit qu'elle contiendrait plus de sable que le Sahara...
Pour se déplacer sur Fraser, il n'y a pas de route.
Uniquement des pistes sableuses.
Nous avons donc rejoint un circuit organisé en bus 4X4.
La conduite fut particulièrement mouvementée, on se serait crus dans un manège.
La baignade dans la mer est très déconseillée, en raison de la présence de requins mangeurs d'hommes.
Nous nous sommes donc baignés dans l'un des 200 lacs d'eau douce.
L'eau était d'une transparence absolue, et le sable d'une extrême finesse.
Nous avons ensuite vu l'épave du Maheno, un navire échoué par un cyclone en 1935.
Puis nous avons remonté à pied la rivière Eli Creek aux eaux cristallines.
Fraser est aussi connue pour abriter un nombre important de dingos, ces chiens sauvages "importés" par les Chinois il y a quelques milliers d'années.
Rendus agressifs par les touristes (qui les nourrissaient et les harcelaient), l'un de ces chiens a tué un enfant il y a cinq ans.
Aujourd'hui, nourrir un dingo ou laisser traîner de la nourriture est passible d'une amende de 225 dollars (environ 150 euros).
Et on ne laisse plus traîner ses gosses non plus.
Quant à nous, nous n'avons vu qu'un seul dingo, de loin.
Il paraissait patibulaire (mais presque).
Cyril nous a inoculé le virus des sushis avant de repartir en pays Nippon.
Après son départ, même en plein milieu de l'après-midi, nous avions des envies de sushis.
Nous en avons remangé trois fois en 3 jours.
Dès le lendemain matin, nous cueillions nos premières pêches.
C'est sympa les pêches.
L'inconvénient, c'est que le duvet qui entoure la pêche, ces milliers de petits poils qui volent au vent, ça démange.
On s'est retrouvé avec de l'urticaire plein les bras et le cou.
Enfin maintenant, la récolte est finie, et nous avons commencé à récolter les pommes.
Nous récoltons aussi parfois des petits pois et des tomates cerises (dont on se gave - miam).
Nous sommes nombreux à bosser à la ferme (pour l'instant une trentaine de personnes, et il en embauche encore chaque jour).
On y trouve, entre autres Français, des Anglais, Australiens, Irlandais, Ecossais, Gallois, Allemands, Finlandais, Italiens, un Indien et un Irakien.
Nous avons trouvé un petit logement bien sympathique, à la campagne.
Un petit cottage entouré de prés, où viennent brouter les moutons.
En effet, nous sommes en plein cœur d'une région d'élevage de moutons (pour la viande, et pour la fourrure qui sert à faire les fameuses bottes UGG).
Nous sommes protégés des dingos, car nous nous trouvons juste derrière la "Dog Fence", cette barrière de 2 mètres de haut et longue de plusieurs milliers de kilomètres protège ainsi les troupeaux des méchants chiens sauvages.
C'est notre petit coin de paradis, à tendance "petite maison dans la prairie".
Tout le confort moderne : lit, frigo, four, baignoire, eau chaude, électricité… pour 70 dollars (40 euros) par semaine.
Autant dire, une bouchée de pain (de mie).
Il y a 3 chambres doubles, et durant les 2 premières semaines nous étions seuls dans le cottage, avant que notre premier co-locataire n'arrive.
Il s'agit d'un Australien d'un âge certain (au moins 60 ans) qui travaille, comme nous, dans la cueillette des pommes, soixante heures par semaine.
Chapeau bas.
Il est très sympa, et grâce à lui on parle anglais, ce qui est une bonne chose !
22 décembre 2006 : Retour en Australie
Le lendemain, on a eu le droit de les empaqueter.
Et puis le surlendemain on a été au chômage technique car son acheteur ne voulait plus de courgettes. Exit les courgettes.
En attendant donc les mangues, on a fait des petits travaux pendant une semaine (pas de quoi renflouer les caisses) : désherbage et taille des jeunes avocatiers, engrais autour des citronniers, conduite du tracteur pendant que Bruno pulvérise les mauvaises herbes (gniark gniark gniark...)
Armés de brouettes et de sécateurs téléscopiques, nous sommes partis à l'assaut des énormes manguiers.
8 heures de cueillette par jour.
Tous les 2 jours, nous les empaquetons.
Et à chaque pause, nous nous gavons de mangues fraîches et délicieuses.
Miam.
Il pleut souvent, mais nous sommes à l'abri puisque nous avons garé notre voiture sous la grange de l'agriculteur.
Il nous a prêté une table et des chaises : camping grand luxe.
Il faut d'abord passer outre la demi-douzaine de gros coléoptères qui volent sous la lampe et se cognent sur les murs (pas futés, les bestiaux).
Et puis là, on soulève la lunette des toilettes, et on est heureux lorsqu'il n'y a pas de grenouille verte fluo qui vous sourit, du fond de sa cuvette.
Si par malheur elle est là, plusieurs choix s'offrent à vous :
Passé ce cap, reste à s'extirper des toilettes en évitant la collision avec des gros papillons de nuit et autres insectes en tout genre, et en évitant de crier à chaque coléoptère qui " croustille " sous le pied.
Il paraît que si on écrase un cafard portant des œufs, c'est le meilleur moyen de les libérer, et donc de les reproduire.
Si c'est pareil avec les coléoptères, nous venons d'en re-peupler le Queensland...
Prêts à dormir, un long combat s'engage contre les moustiques.
Avec le temps, ils ont appris à supporter les produits anti-moustiques.
Alors on doit apprendre à ne pas se gratter.
C'est ça le Queensland tropical.
Le truc sympa dans tout ça c'est un petit opossum gris qui nous a apprivoisé et qui vient nous observer le soir, du haut de la charpente de la grange.
C'est un peu notre chat à nous.
Des courgettes, encore des courgettes, et toujours des courgettes... voilà quel a été le programme du mois dernier, à raison de 7 heures de cueillette par jour et ce 7 jours sur 7 (quelques photos ici).
Alors qu'initialement nous devions ramasser des courgettes pendant 5 semaines (soit le temps manquant nécessaire au renouvellement de notre visa), le propriétaire a avancé la fin de la récolte pour raison de... mariage. Cela pouvait s'apparenter à une bonne nouvelle, ce travail étant épuisant, mais cela nous a obligé à repartir une nouvelle fois en quête d'un travail pour combler les quelques jours manquants.
Pendant leurs 2 semaines d'absence, les propriétaires nous ont proposé de gardienner leur propriété, ce qui consiste globalement à surveiller les 2 chiens et arroser les manguiers et citronniers. Nous avons donc installé notre " campement " dans leur grange.
Finalement, nous avons travaillé une semaine en parallèle pour le frère, dans la cueillette de concombres et occasionnellement de pastèques. La cueillette des concombres est encore bien pire que celle des courgettes : 9 heures par jour, pliés en 2, sous un soleil de plomb.
Bref, après cette petite saison agricole, nous avons décidé de nous reposer pour les quelques derniers jours en Australie. Et oui, le 8 octobre nous décollons en direction de la Nouvelle-Calédonie où réside la sœur de Bruno. Nous pensons y rester plus ou moins 2 mois (cela dépendra de l'état de nos finances), et après si tout se passe comme prévu, nous retournons en Australie pour finir notre périple (ces 3 mois passés à trimer dans les champs doivent en effet nous permettre d'obtenir un autre visa vacances/travail d'un an).
Mais la voiture nous direz-vous... le propriétaire nous a proposé de nous la garder le temps de notre séjour en Nouvelle-Calédonie, ce qui nous retire une bonne épine du pied. On l'en remercie vivement. De plus, il nous offre de travailler dans la récolte des mangues à notre retour courant décembre. La perspective de manger des mangues juteuses fraîchement cueillies nous a encouragé à accepter cette proposition.
Avant notre départ, nous avons pu assister à un Rodéo, événement incontournable du Nord de l'Australie.
Jean's, chemises à carreaux et chapeaux de cow-boys semblaient indispensables pour se fondre dans la masse.
Spectacle aussi surprenant qu'intéressant.
A l'issue de cette première année en Australie, voici un petit bilan :
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Temps passé en Australie | 363 jours (12 mois) | 265 jours (9 mois) |
Nuits dormies ds voiture | 200 nuits (6,5 mois) | 150 nuits (5 mois) |
Distance parcourue | 41 000 km | 23 000 km |
Etats/territoires visités | 6 | 4 |
Pneus éclatés | 2 | 1 |
Temps travaillé | 4,5 mois à raison de 45 à 50 heures par semaines | |
Kangourous écrasés | 1 énorme kangourou, et un wallaby. Snif. | |
Lieux préférés | Sud du Western Australia et le centre rouge (Northern Territory) | Eyre Peninsula (South Australia) et le Queensland tropical (Nord) |
Lieux détestés | La Gold Coast et son fameux " Surfer's Paradize " | |
Animaux rencontrés dans la nature | Kangourous et wallabies, Opposums, Bandicoots, Emeus, Koalas, Dromadaires sauvages, Dingos, Echidné, Kookaburras, Perroquets multicolores, Araignées Redback et autres insectes bizarres, Lézards en tout genre, Baleines, Dauphins, Phoques et Lions de mer, Pingouins, Tortues de mer, Poissons multicolores... | |
Animaux ayant élu domicile dans notre voiture | 3 souris nous empéchant de dormir |
Il est temps pour nous de préparer nos bagages pour la Nouvelle-Calédonie, que nous sommes impatients de découvrir.
Nous serons toutefois contents de retrouver l'Australie et d'en finir le tour.
Vous pouvez télécharger ici notre sélection de 30 photos sur ces quelques mois australiens (4,5 Mo).
Après le départ de la famille de Caro, nous sommes restés quelques jours à Cairns et avons réservé une croisière d'une journée sur la fameuse Grande Barrière de Corail.
Pour cette expérience mythique, nous avons investi dans la location d'un appareil photo numérique sous-marin.
Le trajet en bateau a duré environ une heure et demie pour rejoindre notre premier " spot " de plongée, car la Grande Barrière est malgré tout située à une trentaine de kilomètres en mer.
Il s'agissait de Michaelmas Cay.
La température de l'eau était un peu fraîche pour les locaux (23 degrés) et celle de l'air : 26° (rappelons que nous sommes au milieu de l'hiver).
Nous y avons fait du snorkelling, la plongée en bouteille étant plus coûteuse.
Le fait de plonger avec un tuba est bien suffisant, étant donnée la faible profondeur des coraux et des poissons.
C'était tout simplement magnifique.
Des bénitiers géants, des coraux bleus, roses, jaunes… et des poissons encore plus colorés, le genre de poissons bleus fluos ou multicolores qu'on ne voit que dans les aquariums exotiques...
A Hastings Reef, le deuxième spot de la journée, les poissons étaient encore différents, tous magnifiques.
Et l'eau encore plus translucide...
Retour aux choses sérieuses : nous nous sommes mis en quête de boulot, mais pas n'importe lequel, il nous fallait un travail dans les récoltes.
En effet, nous avons décidé de renouveler notre visa pour pouvoir terminer le tour de cet immense pays !
La seule condition pour pouvoir obtenir un deuxième visa : travailler 3 mois dans le secteur agricole.
Ayant déjà fait un mois et demi de taille de vignes, il nous faut trouver un autre mois et demi avant l'expiration du visa de Bruno, soit dans moins de deux mois...
Nous avons d'abord trouvé un petit job de deux jours dans l'emballage des citrons verts.
Mais on nous a dit qu'en ce moment à Mareeba, région agricole à 100 km de Cairns, c'était la saison du basilic, donc nous sommes partis en recherche des fermes d'herbes et épices.
Nous en avons trouvé une qui cherchait justement des travailleurs sur plusieurs mois.
Nous avons donc commencé à récolter du basilic 10 heures par jour, jusqu'à ce que l'absence de commandes nous mette au chômage technique.
Nous sommes donc repartis en quête d'un travail et en avons trouvé un dans le même coin mais dans un domaine tout autre : la courgette !
Nous commençons lundi pour, on l'espère, 5 semaines de travail passionnant...
Nous avons donc eu le temps de visiter un peu Mareeba, ville à la population très fortement italienne.
Nous y avons trouvé une épicerie italienne qui vend du vrai pain et du vrai fromage qui a du goût, bref, ça met du baume au coeur après ces quelques mois passés à manger du pain de mie et du cheddar.
Nous avons visité Granite Gorge où réside une petite colonie de Rock Wallabies, et avons été réveillés pendant la nuit par un de ces petits wallabies qui faisait du trampoline sur le toit de notre voiture ! ! !
Enfin, nous avons expérimenté le cinéma en drive-in (on regarde le film dans sa voiture), une expérience toute américaine à renouveler !
Vous trouverez ici les photos des magnifiques fonds marins de la Grande Barrière de Corail et les photos de Mareeba.
Au programme de ce mois de juillet : la visite de la côte Est, 4 000 km entre Sydney au Sud et Cairns au Nord.
Après avoir récupéré les parents et la petite sœur de Caro à Sydney, nous nous sommes dirigés vers le sympathique port de Coffs Harbour.
Nous avons pu y apercevoir quelques baleines en migration vers le Nord.
Les montagnes de la région sont couvertes de plantations de bananes qui, elles, n'ont pas été dévastées par le cyclone Larry qui s'était abattu sur le Queensland en avril dernier.
La banane est devenue une denrée luxueuse dans les supermarchés d'Australie, dépassant les 12$ au kilo (soit 8€).
Voici quelques photos de Coffs Harbour.
Byron Bay, à la limite du Queensland, est une petite ville sympathique où règne une ambiance baba-cool.
Bruno a profité de cette halte pour une petite séance de surf dans les eaux encore agitées du Pacifique sud.
Cliquez ici pour voir quelques photos de Byron Bay.
Nous sommes passés par la Gold Coast dont nous avions tant entendu parler. Des dizaines de kilomètres de plages bétonnées, dont le summum est bien la ville de Surfer's Paradise, qui ressemble à tout sauf à un paradis pour surfeurs, avec ses hauts buildings en bord de plage. C'est tout simplement moche, et nous ne nous y sommes pas attardés.
Nous sommes passés du côté de Brisbane pour visiter le Lone Pine Koala Sanctuary, un "sanctuaire unique au monde pour les koalas", en fait un zoo. Nous avons vu des koalas de toutes sortes, ainsi que les principaux animaux australiens (kangourous, émeus, casoars, wombats, dingos...). Voici quelques photos du parc.
Rockhampton est située sur le tropique du capricorne. Elle marque donc le début du Queensland tropical. Cette ville est la capitale australienne du bœuf. Les dizaines de statues de bœuf (taille réelle) disséminées dans la ville, nous aident à ne pas l'oublier. Cliquez ici pour voir quelques photos de la capitale du boeuf.
Nous sommes allés sur Whitsunday Island qui fait partie de la grande barrière de corail.
Nous avons passé quelques heures sur la magnifique plage de Whiteheaven Beach au sable tellement fin et tellement blanc qu'on dirait de la farine...
Puis nous avons fait du snorkelling (plongée avec masque, palmes et tuba) et nous avons pu apercevoir nos premiers coraux et des poissons magnifiques.
Voici quelques photos de la paradisiaque Whitsunday Island.
A Townsville nous avons dormi au bord de la plage et nous en avons profité pour ramasser quelques noix de coco.
Townsville, comme toutes les villes côtières du Queensland tropical, est envahi de méduses en été (entre novembre et mai).
Celles-ci, contrairement à leurs congénères européennes, provoquent des brûlures très sérieuses.
Dans ce cas, il faut rapidement appliquer du vinaigre, disponible sur les plages, et éventuellement appeler les secours.
Voici quelques photos de Townsville.
Mission Beach est une sympathique plage bordée de cocotiers où, une fois encore, nous n'avons pas résisté au plaisir de manger une noix de coco en provenance directe du palmier.
Cet endroit est le refuge des casoars, ces gros oiseaux (plus gros que des autruches) incapables de voler, et en voie d'extinction.
Nous n'en avons malheureusement pas vu.
D'un autre côté, il paraît qu'ils peuvent nous ouvrir le ventre d'un coup de griffes...
Voici quelques photos de Mission Beach.
Le haut plateau des Atherton Tablelands est réputé pour ses forêts humides et ses nombreuses cascades.
Nous y avons vu d'impressionnants figuiers dont les racines aériennes forment un rideau.
Les Atherton sont un des rares endroits où on peut voir des kangourous d'arbres, mais nous n'en avons point vu.
Nous avons visité le parc de Paronella, un château construit par un espagnol au 20e siècle, au cœur du Queensland, et maintenant envahi par la végétation.
A Kuranda, Bruno et Maïlys (la petite soeur de Caro) sont repartis avec un didgeridoo (instrument de musique aborigène) sous le bras.
Cliquez ici pour voir quelques photos des Atherton Tablelands.
Cairns est la dernière étape de ce séjour familial. C'est une ville sympathique, bien qu'ultra-touristique en raison de son statut de porte d'entrée de la Grande Barrière de Corail. Nous avons profité du lagon artificiel et visité le centre culturel Tjapukai qui raconte l'histoire du peuple aborigène du même nom, et le choc de sa rencontre avec la culture occidentale. Voici quelques photos de Cairns.
Bilan de ces 4000 km le long de la côte Est : des beaux paysages, certes, mais cette partie de l'Australie, la plus touristique, nous a quelque peu déçus.
On nous avait prévenu, on allait ''a-do-rer''.
On n'a pourtant rien vu d'extraordinaire.
Il est certain que c'est joli, mais pour nous, cela ne reflète pas l'Australie.
C'est bien trop touristique, trop occidentalisé.
L'ambiance est différente, les mentalités aussi.
Nous préférons l'Australie plus vraie, celle des côtes sauvages, du bush, de l'outback...
Le dernier samedi de juin, alors que nous faisions nos emplettes dans une chocolaterie (on ne se laisse pas abattre !), nous avons été prévenus par un client que les baleines étaient arrivées au sud de la péninsule de Fleurieu, comme elles le font chaque année pour mettre bas.
Le lendemain nous nous sommes donc levés tôt pour aller du côté de Victor Harbor (une petite heure de route), pour tenter de les apercevoir.
Nous avons découvert trois baleines au large d'une petite plage, se prélassant devant un groupe d'admirateurs dont nous faisions partie.
Elles nageaient à 50-100m de nous, et nous sommes restés à les regarder pendant une bonne heure.
Quelques phoques se sont également joints à elles.
Vous pouvez voir quelques photos ici.
Côté boulot, le pruning (taille de vignes) est devenu relativement ennuyeux, et douloureux pour les articulations (doigts, poignets, coudes, épaules).
De plus, une nouveauté est apparue cette dernière semaine : alors que nous étions payés jusqu'à maintenant 15 dollars de l'heure, nous avons expérimenté ces derniers jours le paiement à la vigne, bien moins marrant.
En effet, bien qu'étant les plus rapides du groupe, nous avons péniblement atteint les 36 vignes taillées par heure, correspondant à 15 dollars.
Nous sommes donc heureux d'avoir terminé nos 6 semaines dans ce monde viticole, auparavant inconnu, mais déjà nostalgique de notre cabane dans les bois.
Nous reprenons la route demain samedi 1 juillet, direction Sydney, à 1700 km.
Là, nous retrouverons avec plaisir les parents et la petite sœur de Caro qui arrivent lundi matin.
Un petit point météo avant de vous quitter : depuis 3-4 jours nous subissons un vent froid et des averses régulières.
Nous sommes donc heureux de remonter vers le Nord pour y trouver un peu de chaleur et de soleil.
Après deux jours harassants de ramassage d'olives, nous avons eu un contact pour travailler dans le " vine pruning ", c'est-à-dire dans la taille des ceps de vignes.
Nous voici donc partis en direction de Mc Laren Vale, à 50 km au sud d'Adelaide.
Ce coin est réputé pour ses vignobles, et il est vrai que la région en est couverte.
Après deux jours de formation (non rémunérés), nous avons pu attaquer nos premiers champs de vignes.
Voici plus de trois semaines que nous avons commencé, et avec notre petit groupe de collègues, nous sommes devenu de vrais pros du sécateur.
Nous sommes censés couper une branche toutes les secondes, et le big boss nous a même chronométré en cachette.
Verdict : Caro mettait une minute et 11 secondes à tailler une vigne, pendant que le pauvre Bruno déclarait forfait pour cause de branche reçue en plein oeil.
Eh oui, le pruning n'est pas sans risque, et n'est pas de tout repos.
Lever : entre 5h30 et 6h
Arrivée au champ : entre 6h45 et 7h15, soit avant le lever du soleil (gla-gla-gla, on a sorti gants, écharpes et bonnets)
Lunch : 30 minutes pour déjeuner un p'tit sandwich sur le pouce
Fin de la journée : 15h30 à 16h, après huit heures de maniement du sécateur et de très très très nombreuses vignes taillées.
Heureusement, nous ne travaillons pas le week-end et le mettons à profit pour reposer nos petites mains, et pour visiter les alentours bien sûr.
En ce qui concerne le logement, nous habitons avec 2 autres membres de l'équipe dans une espèce de cabane dans les bois, sans électricité. On s'éclaire donc à la bougie, on se chauffe au bois et on dort par terre. Tout le confort moderne, en somme.
Mc Laren est située en bordure de la péninsule de Fleurieu ; nous y avons donc fait un saut.
Ses plages sont superbes (dommage que le temps se soit rafraîchi, automne oblige).
Nous sommes passés par Victor Harbor, petit port du sud de la péninsule très apprécié des amoureux des baleines (malheureusement aucune n'a daigné passer sous nos yeux) et des amis des pingouins.
Eh oui, à 600 m du rivage se trouve une petite île où un millier de petits pingouins (les plus petits du monde - environ 30 cm de haut) rentrent y dormir chaque soir.
Nous avons donc pu observer ces petites créatures alors qu'elles rentraient dans leurs terriers.
A l'heure actuelle nous tentons d'économiser un peu notre argent car dans deux semaines nous arrêtons le boulot, direction Sydney pour rejoindre les parents de Caro qui viennent nous rendre visite début juillet pour quatre semaines... Au programme : visite de la côte est (grande barrière de corail, forêts tropicales...)
Vous trouverez ici les photos d'Adelaide et de la Fleurieu Peninsula.
Nous avons poursuivi notre périple vers les Flinders Ranges, une chaîne de montagnes qui s'étire au nord d'Adelaide sur 400 km.
Après un arrêt à Port Augusta, nous sommes passés par Quorn, petite ville pittoresque du bush, qui dégage encore une atmosphère " Australie du 19e siècle ", avec ses nombreux bâtiments anciens.
En reprenant la voiture, nous avons croisé de nombreux kangourous et wallabies, notamment les adorables petits wallabies des rochers à pattes jaunes.
Et là, c'est le drame !
En fin d'après-midi, au beau milieu de nulle part, un kangourou a surgit des buissons bordant la piste et s'est jeté sous les roues de la voiture.
Cette fois, nous n'avons pas pu l'éviter.
Bilan : un kangourou en moins, un phare cassé, un capot plié, un radiateur HS, une Caro et un Bruno dépités.
Dans notre malheur, le moteur semblait ne pas avoir été touché, donc nous avons décidé de rebrousser chemin et de nous arrêter dans le village le plus proche pour y passer la nuit.
Le lendemain nous sommes retournés à Port Augusta, la " grande " ville du coin, pour tenter de trouver un garage afin de vérifier l'étendue des dégâts et de procéder aux réparations.
Nous sommes tombés sur un couple de français carrossiers installés en Australie depuis 35 ans.
Ils venaient de cesser leur activité et étaient en train de ranger leur garage pour le revendre, mais ils nous ont très gentiment proposé leur aide.
Grâce à leur réseau de contacts, ils ont pu obtenir des pièces de rechange à très bon prix, et ont initié Bruno aux joies de la mécanique.
En plus de la remise à neuf de notre voiture, ils nous ont offert le gîte et le couvert...
Un énÔRme merci à Michel et Nicole !!! Grâce à eux, nous nous en sommes tirés pour seulement 300 dollars de réparations (soit environ 200 €).
Avec l'argent économisé sur les réparations, nous avons poursuivi la route vers la Yorke Peninsula (au sud). La mer semble y être translucide lorsqu'il fait beau, mais nous n'avons eu le droit qu'à des dégradés de gris. Nous avons continué vers Adelaide.
Adelaide est une ville sympathique, artistique et culturelle.
Capitale du South Australia avec son million d'habitants, elle ressemble cependant à une petite ville.
Sa situation géographique fait d'elle une ville très agréable et décontractée.
En effet, elle est entourée d'une côte superbe où l'on peut y rencontrer dauphins, phoques, baleines, requins..., de collines et de villages paisibles où le temps semble s'être arrêté, des vallées telles que Barossa ou Clare réputées pour leur vins et une région agricole qui produit une bonne partie des fruits du pays.
Même si le temps n'est actuellement pas à la fête, nous nous y sentons bien.
Nous avons visité le South Australian Museum qui présente la plus belle collection d'objets aborigènes que nous ayons vu.
Il est surprenant de voir que les aborigènes avaient mis au point les mêmes techniques de chasse que les hommes préhistoriques d'Europe ou d'ailleurs (lance et propulseurs, etc.)
Nous avons eu un petit aperçu de leur régime alimentaire : lézards, opossums, baies et graines en tout genre, larves, fourmis à miel...
Le musée possède de courtes vidéos filmées dans les années 1930 qui montrent leur vie, la façon dont ils pêchaient, dont ils chassaient ou comment ils se procuraient l'eau... alors qu'ils étaient encore préservés du monde occidental.
Nous pensions aller en Tasmanie dans les prochains jours, mais étant donné que le temps n'est pas à la fête dans le sud de l'Australie en ce moment (il faut dire que c'est l'automne pour nous), et qu'il risque d'y faire froid, nous reportons la Tasmanie au printemps et allons en profiter pour retravailler un peu (car nous sommes dans la région des fruits) avant de poursuivre notre visite par Melbourne et la côte Est.
Nous venons tout juste de dégôter un boulot dans le ramassage des olives dans une ferme à 40 km d'Adelaide.
Cette fois nous avons eu beaucoup de chance : nous avons vu une annonce, téléphoné aussitôt, rencontré la personnes 30 minutes plus tard, et hop ! Easy !
Nous commençons demain !
Au fait, nous avons réussi à extraire la souris de notre voiture (toutes les infos sur le forum).
Voici les photos des Flinders Ranges et de la Yorke Peninsula.
Les dernières semaines à Glen Helen sont passées très vite, grâce notamment à l'arrivée de nouveaux membres de staff dont un musicien extraordinaire, Chris Aronsten, qui jouait au bar (guitares, mandoline, violon) cinq soirs par semaine.
Côté boulot, Bruno a évolué progressivement 'd'homme à tout faire en extérieur' à barman durant la journée, et Caro a pu s'essayer aux joies de serveuse du resto le soir, suite au départ de la serveuse attitrée.
Le rythme ne s'est donc pas ralenti, et il a fallu attendre la quatrième semaine de travail non-stop pour avoir enfin un jour de repos bien mérité, que Bruno a mis à profit pour tomber malade (épidémie de gastro qui a mis KO un membre du staff par jour).
La dernière semaine, Kurt le pilote d'hélicoptère nous a fait un super cadeau en nous offrant une promenade à bord de son appareil.
Une première pour nous.
Nous avons pu admirer d'en haut le magnifique (et désertique) environnement dans lequel nous avons séjourné pendant cinq semaines : des chaînes montagneuses escarpées, des gorges et la 'Finke River' dont on dit qu'elle serait la plus vieille rivière au monde...
Même si le travail n'était, la plupart du temps, pas très intéressant, il s'agit tout de même d'une très bonne expérience.
Nous avons vécu 5 semaines dans l'Outback, perdus au milieu de nulle part et avons rencontré des gens d'horizons très différents.
Difficile de quitter ce petit monde avec qui nous avions pris l'habitude de vivre.
Mais avec notre argent fraîchement et durement gagné, nous sommes heureux de poursuivre notre voyage vers le sud.
La première étape de notre voyage fut Kings Canyon et ses falaises abruptes de 100m. Difficile d'imaginer que cet endroit aride, en plein milieu de l'Australie, était recouvert par la mer il y a des millions d'années.
Nous avons poursuivi notre route en passant par Coober Pedy, capitale mondiale de l'opale.
Cette 'ville' qui compte 3 000 habitants pour 250 000 puits de mine est tout simplement irréaliste.
On se croirait sur une autre planète.
Si vous avez vu Mad Max 3 (film très nul au demeurant), il y a été tourné en grande partie.
L'été, la température dépasse régulièrement les 50 degrés, si bien que la moitié de la population vit 'enterrée', dans des anciennes mines, où la température est de 24 degrés jour et nuit, été comme hiver.
On peut également trouver des églises, des salles de cinéma, des hôtels, des piscines... souterrains.
Ensuite, nous avons pris un raccourci (300 kms de pistes paumées quasiment jamais utilisées) afin de rejoindre la Eyre Peninsula, dans le Sud de l'Australie.
Après deux mois de désert, les retrouvailles avec la côte furent très agréables.
Nous y avons découvert de magnifiques baies, de jolis petits villages de pêcheurs et une faune abondante.
Caro a enfin vu son premier kangourou, surgissant devant la voiture.
A la pointe de la péninsule, nous avons pu observer une colonie de lions de mer sur une plage, des phoques à fourrure qui nageaient dans une eau transparente et des dauphins.
Mais notre coup coeur revient aux koalas que nous avons pu approcher.
Ces petites boules de poils, perchées en haut des eucalyptus, sont vraiment trop craquantes.
Leurs principales activités : manger, et dormir.
Nous sommes restés plusieurs heures à les observer, à les photographier sous tous les angles...
Le soir nous avons campé à proximité des koalas, dans le champ d'à côté.
Aux aurores, nous étions entouré par un 'troupeau' de kangourous qui broutaient tranquillement à quelques mètres de la voiture.
Depuis quelques nuits il se passe des choses étranges : on entend des bruits de sacs en plastique, et lorsqu'on se réveille on constate que nos paquets de biscuits ont été mystérieusement éventrés.
Un soir nous avons pu surprendre le coupable : une petite souris qui apparemment habite avec nous depuis quelques jours.
Le problème c'est que l'on ne sait pas où elle se cache.
Nous avons décidé de lui tendre un piège fait avec les moyens du bord : un bol placé en équilibre sur une brindille, elle-même reliée à un morceau de fromage.
De cette façon, lorsqu'elle s'empare du fromage, le bol est censé retomber sur elle, la capturant.
Mais il semble que notre souris soit bien plus intelligente : le premier soir, les bouts de fromage avaient disparu, mais les bols n'avaient pas bougé...
Bruno et Caro auront-ils raison de la malicieuse souris ? Qui aura le dernier mot ? Vous le saurez dans le prochain épisode...
En attendant, vous pouvez toujours voir les photos de Glen Helen (notre premier job), de Kings Canyon, de la ville minière Coober Pedy et de l'Eyre Peninsula.
Nous voici arrivés à Alice Springs, ville tant attendue après des milliers de kilomètres de désert.
Cette ville fut fondée à la fin des années 1880, au beau milieu du désert, pour servir de relais à la ligne télégraphique qui traversait le pays du nord au sud.
Le site fut choisi en raison de la présence d'un trou d'eau permanent (Billabong) dans le lit asséché de la Todd River.
Dès notre arrivée nous avons tenté de trouver du boulot.
Nous y avons passé 4 jours, en vain. Puis nous avons répondu à une annonce qui sollicitait deux personnes pour travailler dans une ferme de l'Outback ("Cattle Station") à 400km à l'est d'Alice Springs.
Nous devions commencer 3 jours plus tard, mais quand le jour convenu arriva, il nous fut impossible de nous rendre à la ferme (accessible uniquement par des pistes de terre) car les routes avaient été inondées par un orage.
Nous avons donc attendu le jour suivant, mais les orages avaient repris de plus belle, fermant les routes non goudronnées pour au moins une semaine, et donc nous empêchant de rejoindre la cattle station.
Qui a dit qu'il ne pleuvait pas dans le désert ?
Ne pouvant attendre indéfiniment, nous avons décidé de visiter Alice Springs et les environs puis de rebrousser chemin vers le sud où nous pourrions trouver rapidement un travail dans les récoltes de fruits et légumes.
Nous avons commencé nos visites par la base aérienne des "Royal Flying Doctors" (médecins volants).
Ce service, typiquement australien, permet une assistance médicale dans les coins les plus reculés d'Australie (territoires aborigènes, fermes isolées, Parcs Nationaux…) en moins de deux heures.
Etant données les distances immenses à parcourir pour aller secourir leurs patients, les médecins se déplacent donc en avion.
Ils atterrissent où ils peuvent, dans des champs, sur des pistes en terre ou même des routes (!) et parfois de nuit, éclairés par des phares de voitures ou des torches.
Il faut savoir que chaque communauté reculée dispose d'une caisse de secours fournie par les Royal Flying Doctors remplie de médicaments "anonymes", empêchant l'automédication.
Pour les cas bénins, le médecin reste à la base et donne ses conseils par radio ou téléphone.
Pour indiquer à quelle partie du corps il a mal, le patient se sert d'une carte du corps où plusieurs zones sont délimitées.
Ainsi, au lieu de dire vaguement "j'ai mal au dos", il dit "j'ai mal en F", ce qui est beaucoup plus précis (quand on a la carte sous les yeux).
En retour, le médecin lui conseillera de prendre 2 cachets de la boîte 18.
La "School of the Air" est basée sur le même principe de service à distance.
Les écoliers qui n'ont pas la possibilité d'aller en ville ont accès à l'enseignement par radio HF.
Chaque jour à la même heure ils ont ainsi un cours dispensé par leur instituteur basé à Alice Springs, à des centaines de kilomètres.
Chanceux comme nous sommes, nous avons visité cette école hors du commun pendant la semaine de break (il y en a seulement quatre dans l'année), donc nous n'avons pas pu assister en direct au cours et entendre la petite voix à l'autre bout du fil.
Ensuite, nous avons pu faire un tour sur le vieux "Ghan", ancienne ligne ferroviaire reliant Adelaide (sur la côte sud) à Alice Springs, permettant ainsi le développement de cette dernière il y a une centaine d'années.
Cette ligne est devenue mythique en raison des nombreuses difficultés rencontrées lors de sa construction (qui dura 50 ans).
Elle a suivi le tracé de la ligne télégraphique, qui elle-même avait longé rivières et lacs, permettant aux ouvriers de se ravitailler en eau.
Seulement, dès qu'il pleuvait, les rails étaient emportés.
La vitesse du Ghan était d'à peine 30 km/h, pour parcourir les 1 500 km.
Cette ligne a été remplacée par une plus moderne (et plus directe) il y a 25 ans.
Nous avons enfin visité les Mac Donnell Ranges, chaînes de montagnes rocailleuses de part et d'autre d'Alice Springs.
A l'est, nous nous sommes arrêtés dans la ville fantôme d'Arltunga.
Cette ancienne ville minière au milieu de nulle part attira des dizaines de chercheurs d'or dès 1887, et fut abandonnée 25 ans plus tard avec l'arrêt de l'exploitation.
A l'ouest, nous avons parcouru les enchaînements de gorges et fait quelques belles randonnées.
Alors que nous allions repartir vers le sud, nous avons reçu le coup de téléphone du Glen Helen Resort qui nous proposait du travail pour un mois.
Nous avons sauté sur l'occasion, et nous y voici depuis maintenant 2 semaines.
Il s'agit d'un motel-restaurant-bar-camping situé dans les West McDonnell Ranges, à 135 km de la civilisation (c'est-à-dire d'Alice Springs) - nos téléphones ne captent pas.
Le Bruno est "yardman", c'est-à-dire homme-à-tout-faire dans le jardin (peinture, nettoyage de gouttières, arrachage de mauvaises herbes, nettoyage des toilettes du camping, vidage des poubelles…) et la Caro est "housekeeper" (femme de chambre).
Nous avons des boulots assez physiques, et travaillons généralement 7 heures par jour, et ce, 7 jours par semaine.
Mais c'est un bon moyen de renflouer nos caisses assez rapidement.
En plus de notre paye, nous sommes logés-nourris-blanchis pour 50 $ (35 €) par semaine, et en prime nous améliorons notre anglais.
L'environnement est superbe (le motel est situé en bordure de rivière, au pied des montagnes McDonnell Ranges) et le staff très sympa.
Même si le boulot n'est pas intéressant, c'est une bonne expérience.
Eh oui, nous vivons dans l'Outback, le pays où après le boulot il n'y a rien à faire, à part boire des bières australiennes.
Nous avons eu quelques rencontres charmantes avec la population locale : lézards, araignées en tout genre dont les fameuses "Redback" venimeuses.
Il paraît qu'un serpent rode dans les parages (cuisine, salle TV...), mais nous ne sommes pas encore tombés dessus.
Nous sommes encore là pour deux semaines, cela devrait passer vite mais nous serons tout de même contents de retourner à la civilisation.
Si vous voulez vous faire une petite idée de l'Outback, les photos d'Alice Springs et des McDonnell Ranges sont ici.
Voilà maintenant plusieurs semaines que j'ai rejoint Bruno en Australie.
Je suis arrivée à Sydney, et nous y sommes restés 3 semaines pour visiter.
Cette ville offre un cadre de vie exceptionnel, placée en bordure d'une baie magnifique et très découpée.
Un grand nombre de " Sydneysiders " (les habitants de Sydney et des environs) a la chance d'habiter dans des quartiers situés au bord de l'eau et se rendent au travail en bateau.
Pour eux, c'est " bateau, boulot, dodo ", et croyez-moi, ça change tout !
La première chose que nous sommes allés voir est bien sûr l'opéra, qui domine la baie, et dont la forme rappelle un coquillage.
Il fut commencé en 1959 et achevé en 1973. Pour info, 1 056 000 tuiles en céramique le composent !
La ville comporte de nombreux espaces verts, parmi lesquels le fameux " Royal Botanic Garden " situé à côté de l'opéra.
Ce parc municipal est vraiment très beau.
Il présente de nombreuses espèces d'arbres et de fleurs du pacifique sud, et recrée différents environnements australiens (forêts tropicales, bush, etc.)
Nous avons été surpris par l'importante colonie de chauves-souris qui y a trouvé refuge : des dizaines d'arbres en étaient couverts.
Nous sommes également allés au zoo de Taronga, au Nord de la baie.
On y accède directement en ferry, après 20 minutes de traversée.
Il présente une impressionnante collection d'animaux australiens : kangourous et koalas bien sûr, mais également bandicoots (marsupiaux de la taille d'une souris), ornithorynques, échidnés (ce mammifère en forme de porc-épic au long nez pond des œufs et allaite ses petits), wombats, émeux, oiseaux multicolores, etc.
On a aussi visité la City, les quartiers des Rocks, Darling Harbour, Kings Cross, Oxford Street, Paddington, Surry Hills, la fameuse plage de Bondi Beach (prononcer " Bonndaï !), connue à travers le monde pour ses surfeurs et ses maîtres-nageurs bronzés aux bonnets rouges et jaunes.
Le 26 janvier dernier c'était la fête nationale australienne.
Alors que la fête nationale française consiste en un défilé militaire, l'" Australia Day " est assez bon enfant.
En tout cas pour ce que l'on a pu en voir à Sydney : des barbecues, des défilés de bateaux anciens dans Darling Harbour, des " chars flottants " avec des personnes déguisées en kangourous et des clowns...
Les Australiens sont très patriotes, ç'en est impressionnant.
Leurs joues étaient décorées du drapeau australien, ils agitaient des petits drapeaux.
A l'annonce de l'hymne national, ils se sont tous levés pour chanter, la main sur le cœur : on était scié.
On est resté 2 semaines à Manly, toujours dans la baie de Sydney, pour que Bruno puisse m'initier aux joies du surf - un des sports les plus durs que je connaisse : je n'ai même pas réussi à monter sur la planche. Il faut dire que les courants étaient très importants et nous ont vite épuisés. C'est impressionnant le nombre de surfeurs qu'il y a là-bas. Vingt personnes sur la même vague, de l'aurore jusqu'à l'aube. A ce propos, je tiens à confirmer le cliché du surfeur : ils sont tous beaux, musclés, bronzés et... blonds. Avec leur coupe de cheveux faussement négligée, ça nous a rappelé les frères Hanson (" Mmmbop, bop bop, mmmbop...). On n'a voulu blesser personne, alors à la place du surf, on a pratiqué un sport bien moins dangereux : le snorkeling. Il s'agit d'aller explorer les fonds marins à l'aide d'un masque, d'un tuba et de palmes. C'était magnifique. C'est impressionnant de voir la transparence de l'eau et la variété des poissons dans cette baie, à seulement quelques mètres du bord. On avait l'impression de nager dans un aquarium. Il s'agit de la réserve aquatique de Cabbage Tree où on peut apparemment apercevoir des dragons des mers (cousins des hippocampes). On n'a pas eu cette chance, mais on a malgré tout été émerveillé par la faune sous-marine : des bancs de poissons rayés jaunes et noirs qui nageaient avec nous, des poissons oranges et violets fluo, des petites seiches, des Eastern-blue-groper, des Six-spine-leatherjacket, etc. (Cécilia, ça te dira sans doute quelque chose). Bref, chaque matin, la première chose que l'on faisait en se réveillant était d'aller plonger, et à chaque fois nous découvrions des choses différentes.
David, un copain de France, nous a rejoint pour passer trois semaines de vacances au soleil. Après lui avoir montré Sydney et les environs, nous sommes allés aux Blue Mountains. Il s'agit d'un parc national à une heure de Sydney, classé patrimoine mondial. Au programme, randonnées, chutes d'eau (dont une de plus de 300 mètres de hauteur), découverte de la faune des montagnes australiennes mais également pluie et température plus douce. Il est assez surprenant de passer en à peine 1 heure de la mer avec ses surfeurs et sa chaleur à la montagne avec ses randonneurs et sa fraîcheur.
Mais l'Australie, ce n'est pas uniquement la mer, Sydney et les Blue Mountains.
C'est ainsi que nous avons décidé de découvrir une autre facette de l'Australie et pas la moindre : l'Outback.
Il aurait été dommage pour David de repartir sans avoir vu ce qui constitue l'essentiel du territoire australien : le désert.
4 jours de route et près de 3 500 kms devaient nous amener au cœur du centre rouge : le fameux monolithe Uluru (Ayers Rock).
La route a amené son lot de surprises.
Dès le premier jour, la chaleur était telle qu'un pneu a éclaté en plein milieu du désert.
Après avoir pesté contre la chaleur et souhaité la pluie, à notre grande surprise, nous avons rencontré des orages les 2 jours suivants et un désert inondé par endroits.
Faute de voir des kangourous (à croire qu'ils n'aiment pas la pluie), nous avons vu des émeus, des aigles, des dromadaires sauvages, un dingo, des termitières, des drôles de lézards piquants (thorny devils)...
Nous sommes arrivés à Uluru avec le retour de la chaleur.
Il s'agit du site sacré des aborigènes Anangu.
Respectant leur souhait, nous avons décidé de ne pas grimper au sommet de la roche.
Nous sommes ensuite allés à Kata-Tjuta (Monts Olgas), à une cinquantaine de kilomètres d'Uluru, pour voir un groupe de rochers aussi impressionnants (sinon plus).
Il s'agit de monolithes aux formes arrondies, dont le nom aborigène signifie " beaucoup de têtes ".
La fin d'après-midi affichant plus de 36 degrés, le chemin de randonnée qui serpente entre les roches avait été fermé pour des raisons de sécurité.
Il paraît que les couchers de soleils sur Uluru-Kata-Tjuta sont magiques, les roches prenant toutes les nuances d'ocres au rouge avant de " s'éteindre ".
Le retour des nuages en fin d'après-midi nous a malheureusement empêché de profiter de ce spectacle.
Il était alors temps pour David de prendre son avion.
Nous avons donc repris la route en direction d'Alice Springs à 450 km de là, prenant tout de même le temps de nous arrêter pour découvrir les cratères de la météorite Henbury.
Vous pouvez découvrir vous aussi les environs de Sydney (New South Wales) et le centre rouge (Northern Territory) en regardant nos photos.
Et oui, je sais ça fait un moment que je n'ai pas donné de nouvelles.
Mais j'ai une bonne excuse : Caro m'a rejoint mi-janvier après près de 3 mois de séparation et il a bien fallu près de 2 mois pour rattraper tout ça...
Je vais donc vous dire comment j'ai patienté en attendant son arrivée.
Après avoir visité le sud-ouest de l'Australie, j'ai décidé de rejoindre des potes de Perth qui souhaitaient passer le jour de l'an à Melbourne.
Pour cela, j'ai emprunté l'interminable Eyre Highway qui longe sur 1 300 kms le sud du fameux désert Nullarbor Plain pour me retrouver 3 jours plus tard à Adelaide, dans le sud de l'Australie.
Une pause de 2 jours dans la capitale du South Australia m'a permis de reprendre contact avec la civilisation (et oui, même si j'ai eu l'occasion de rencontrer quelques personnes, j'ai passé plus de 15 jours seul dans des paysages relativement désertiques).
Une fois requinqué et de nouveau présentable, je me suis précipité à Melbourne pour fêter le jour de l'an sous des feux d'artifices illuminant le ciel de la ville en différents endroits et au milieu d'une foule festive. Il est agréable de voir autant de gens de pays, de langues et de cultures différentes faire la fête ensemble et se parler aussi facilement.
Bref, il nous a bien fallu 3 jours pour nous remettre de cette soirée mouvementée et chaude (il faisait plus de 30 degrés cette nuit-là), 3 jours que nous avons mis à profit en visitant un peu la ville.
Ce n'était pas tout çà, mais il restait encore près de 2 semaines avant l'arrivée de Caro. Pour patienter, j'ai décidé de faire un bout de route avec mes camarades de Perth et ainsi de retourner tranquillement sur Adelaide (1 200 kms en 1 semaine) en empruntant la magnifique Great Ocean Road qui longe l'océan à flanc de falaises. Nous avons également vu le massif montagneux du Grampians National Park.
Une fois à Adelaide, il était enfin temps de faire les 1 500 kms me séparant de Sydney afin de préparer l'arrivée de Caro.
Nous allions maintenant pouvoir voyager ensemble.
Ca y est, j'ai enfin quitté Perth (non sans mal) pour faire ce pour quoi je suis là : aller à la rencontre de l'Australie.
La première étape du voyage, consistant à visiter le sud-ouest de l'Australie, m'a amené à parcourir plus de 5000 kms au milieu de paysages splendides et tellement différents.
Au programme : plages de sable fin, mer turquoise, falaises, surf, forêts d'Eucalyptus géants, désert, chaleur, calme...
Parti le 14 décembre au soir, j'ai pu voir :
Durant ce périple d'une quinzaine de jours, je dormais dans la voiture dans des endroits de rêve.
Tout comme durant le trip dans le nord du Western Australia, mes journées étaient rythmées par le soleil, me couchant vers 21h et me réveillant vers 6h.
Mon Noël a consisté à manger un sandwich avec des restes de fromage chauffé au soleil tout comme le jambon et le pain.
Bien entendu, la plupart d'entre vous, pendant ce temps-là, était en train de se goinfrer de fruits de mer, de foie gras ou autre plats de Noël fort alléchants...
Pourtant, je ne vous envie pas car j'ai passé un agréable Noël au bord de la mer, à Esperance, l'un des plus beaux endroits qu'il m'a été donné de voir, me faisant oublier le goût dégueulasse (n'ayons pas peur des mots) du sandwich.
Après 3 mois passés dans le Western Australia, je suis en mesure de vous dire que c'est une région magnifique, dans laquelle je me sens bien. Il s'agit de l'état le moins peuplé d'Australie, l'un des moins touristiques également,
et qui repésente tout à fait l'idée que je me faisait de l'Australie avant d'y venir.
Pour vous donner un petit aperçu, j'ai mis quelques photos en ligne.
Après être resté sur Perth ou dans les environs pendant un bon mois, j'avais une envie de grands espaces.
Je me suis donc acheté une voiture : Ford Falcon Station Wagon 1990 pour AU$2300 (environ 1500€).
La voiture répresente pour moi la liberté.
J'ai donc décidé, avec 3 autres Français, de faire un petit périple dit "bonne franquette" dans le Nord du Western Australia.
Nous sommes donc parti du 18 au 26 novembre pour un trip de 9 jours histoire de voir des dauphins mais surtout des paysages magnifiques.
Ce voyage dans le Nord devait se faire assez rapidement car 2 ou 3 semaines plus tard, il aurait fait beaucoup trop chaud en raison du début de l'été (plus de 50°).
Nous avons fait 5550 kms en longeant la côte Ouest vers le Nord jusqu'à Wickham (non loin de Port Hedland pour ceux qui connaissent) pour revenir sur Perth en longeant le désert.
C'était simplement incroyable. Nous dormions à la belle étoile et dans la voiture toutes les nuits.
Nous avons assisté à des couchers de soleil splendides tous les soirs et nous étions réveillés tous les matins par le soleil vers 6h30.
Les paysages sont magnifiques avec une impression d'immensité.
Pendant qu'il neigeait en France, nous rencontrions des températures de 45-50° avec des rivières asséchées.
Nous devions rouler la fenêtre fermée car l'air nous "brûlait" le visage et les mains dans le désert.
Nous avons passé une nuit à Newmann, au niveau du tropique du Capricorne, où la température devait approcher les 25-30°.
Quand nous avons quitté Perth et la zone urbanisée du Sud-Ouest de l'Australie, nous avons pris une route qui fait le tour de l'Australie : la Highway 1.
Lorsque nous quittions cette route, nous tombions sur des pistes de terres rouges plus ou moins pratiquables. Les pistes ont représentées environ un quart de notre voyage.
Ce qu'il faut savoir aussi, c'est que la plupart des villes indiquées sur les cartes routières ne sont en fait que des stations services, situées tous les 300 à 400 kms.
En effet, les routes sont longues, droites mais aussi désertes. Nous pouvions être 4 heures sans croiser personne.
Depuis mon retour à Perth, je ne pense plus qu'à une chose : repartir pour continuer mon tour d'Australie en passant par le Sud (cet été) puis la côte Est et enfin le Nord (cet hiver).
En attendant, vous pouvez voir les photos de ce trip.
Voici des nouvelles après un long moment de silence.
Si mon premier mois à Perth a été tranquille, le second a été plus mouvementé et plus intéressant.
J'ai visité un peu Perth et notamment une île située sur la Swan River qui traverse Perth.
Cette île est un parc habité par des pélicans et des kangourous.
Ce fût mon premier contact avec l'un des symboles australiens.
En fait, ils sont en "liberté" et on peut les approcher et les caresser.
Qu'est-ce que c'est con un kangourou, mais c'est marrant...
En tout cas, le contraste est assez surprenant entre l'île "sauvage" et la city de Perth en arrière plan (voir les photos de Herisson Island).
Sinon, j'ai eu la chance d'assister au Rallye d'Australie, dernière épreuve du Championnat du monde des Rallyes qui a vu triompher pour la seconde fois consécutive le français Sébastien Loeb.
Cette épreuve se déroulait du 11 au 13 novembre à une quarantaine de kilomètres de Perth. Comment aurais-je pu rater ça?
J'y suis donc allé le dimanche (dernier jour) pour la modique somme de AU$15 (environ 10€).
C'était génial : c'est l'un des plus beaux rallyes du Championnat qui sillonnent les pistes de terre rouge au milieu d'une forêt de grands arbres.
Nous étions à 1 mètre de la piste à voir et écouter les voitures passées.
C'est impressionnant la vitesse, la puissance et le bruit que font ces "voitures".
J'ai aussi aimé les nuages de poussière rouge qui nous tombent dessus... :-)
Malheureusement, pas de Sébastien Loeb, ni de Gronholm... qui ont abandonné les jours précedents.
J'ai ensuite pu assister au podium de François Duval (le Belge de la même équipe que Loeb) qui a remporté le Rallye d'Australie.
Après le podium, nous avons réussi à sympathiser avec l'équipe Peugeot Sport qui nous a fait visiter les stands.
Nous avons eu le "privilège" de voir la voiture de Gronholm et d'être invités à la soirée de clôture du Rallye d'Australie organisée dans un grand hotel du genre Hilton à Perth.
Il y avait tous les pilotes et co-pilotes.
Nous avons été présenté à François Duval (vainqueur du Rallye d'Australie), Elena (co-équipier de Sébastien Loeb, le champion du monde des Rallyes, qui était déjà rentré en France)...
C'est surprenant car les gens sont accessibles, nous pouvions leur parler, délirer avec eux.
Bref, c'était vraiment génial et je garderai de très bons souvenirs de ce week-end là.
J'ai surtout des vidéos du Rallye que je ne peux pas mettre sur le site.
Je mettrais peut-être par la suite quelques photos du Rallye.
Je suis à Perth depuis un mois. Je m'y sens super bien. C'est vraiment une ville agréable à vivre.
Je vais essayer de trouver un job (si j'arrive à me motiver :-) ) et rester ici encore quelques temps.
J'ai pris des cours de surf pendant une journée. Prof de surf : voilà un métier qui est bien
(en règle général, ils ne doivent pas connaître les antidépresseurs ici).
Je suis vraiment content d'avoir essayer le surf. J'en ai encore fait deux jours, c'est le pied total.
J'hésite à m'acheter une planche de surf car il faut compter 700-800 AU$ pour un équipement complet.
Ce sera à voir quand j'aurais trouvé un job.
Sinon, je suis actuellement en pleine recherche d'une voiture.
Les prix ne sont vraiment pas chers mais les bonnes occasions partent vite.
Une fois que j'aurais ma voiture, je pense que je partirai le week-end à la découvertte du Western Australia.
Y'a pas à dire, ici plus qu'ailleurs, la voiture c'est la liberté.
La conduite me manque. J'ai essayé des voitures : en dehors du fait qu'ils roulent à gauche (ils sont fous ces Australiens), toutes les voitures sont automatiques...
Quel gachis! Où est le plaisir de conduire, de changer les vitesses???
A part ca, j'ai passé le week-end sur Rottnest Island, une île paradisiaque (10kms sur 4kms) située à une trentaine de kilomètres au large de Perth.
Nous avons dormi dans d'anciennes baraques militaires reconverties en auberge de jeunesse.
C'est fou comme c'est magnifique : de longues plages de sable fin blanc et déserte, uniquement des vélos pour se déplacer, des quokkas partout (petite bête entre le rat et le kangourou vivant principalement sur cette île), des paons...
Vous pouvez voir les photos de Rottnest Island pour vous faire une idée.
Cette île est vraiment reposante car calme et peu fréquentée.
Bref, j'ai adoré et je pense que j'y retournerai pour y passer une nuit à la belle étoile.
Pour finir, petit point météo : le temps n'évolue pas beaucoup, il fait beau avec le vent qui se lève en milieu d'après-midi.
Nous avons eu quelques très belles journées (28°) mais aussi une journée de pluie et des averses.
Voilà pour les dernières news. J'espère que tout va bien chez vous. Pour moi, c'est le pied...
Me croyez-vous si je vous dis que j'ai découvert un paradis "réaliste"?
Pourquoi "réaliste"?
Tout simplement parce les contraintes sont les mêmes qu'ailleurs (travail...) mais la vie y est pourtant très agréable.
Commençons par le commencement.
Perth est isolée du reste de l'Australie par le désert (la grande ville la plus proche est à plus de 3000 kms).
Elle compte 1,3 millions d'habitants mais ressemble à un grand village.
En fait, c'est une ville organisée en quartiers pavillonnaires avec des rues larges, de très nombreux parcs et espaces verts.
Seule la City, c'est-à-dire le centre de Perth où se trouve le quartier des affaires, possède des buildings.
Mon backpacker se trouve à Northbridge, un quartier très animé et réputé pour ses discothèques, ses bars et ses restaurants.
Ici, les discothèques sont ouvertes tous les jours de la semaine et chacune d'entre elle organise une soirée "spéciale" par semaine avec barbecue gratuit, défilé de miss...
La vie ici est très agréable et totalement différente de la vie en France (et tant mieux!).
La première chose qu'on ressent en arrivant à Perth est un bien-être qui nous envahit.
La population y est accueillante, ouverte, souriante, serviable, agréable...
Les gens se croisent, se regardent, se parlent, s'aident... et toujours avec le sourire.
C'est assez surprenant quand on arrive d'un pays de "sauvages" comme la France (surtout la région parisienne) où regarder quelqu'un qu'on ne connaît pas est considéré comme un affront,
parler à un inconnu est assimilé à une agression.
A Perth, quand on regarde une carte, des personnes viennent spontanément vous proposer leur aide et vont jusqu'à vous accompagner.
Les gens se parlent dans les files d'attente, les commerçants vous demandent comment vous allez...
Ici, les gens sont aussi généreux. Par exemple, un Australien a donné 10 dollars à un Français pour qu'il puisse manger au Mc Do car il n'avait que des euros sur lui.
Un autre exemple, quand j'ai acheté ma guitare dans un magasin de musique à Perth, le vendeur m'a fait 30% parce que j'étais sympa. Et c'est comme ca pour tout...
L'organisation d'une journée ici est également assez différente de la France.
Tous les commerces (supermarchés, petits commerçants, banques, coiffeurs, pharmacies...) ferment entre 16h30 et 17h30.
Les gens commencent le travail entre 8h30 et 9h pour le finir vers 17h.
Il faut savoir que la pause déjeuner est très courte (15-20 minutes).
Ensuite, ils rentrent chez eux pour se préparer et sortir. A Perth, les gens vivent ensemble et très souvent à l'extérieur.
Depuis que je suis là, je dois avouer que j'en fous pas lourd. Disons que je me repose et que je profite de la vie à Perth.
Je prends mes repères et m'équipe petit à petit.
J'ai acheté une guitare electro-accoustique (il est très rentable de jouer dans la rue car, comme je le disais au dessus, les gens sont très généreux donnent souvent des billets et non des pièces).
Sinon, je me suis essayé au surf. C'est génial mais fatiguant.
La mer ici est très belle (beau bleu transparent) et très agitée.
Il y a de belles vagues, intéressantes pour débuter.
Je vais donc m'acheter une "board" (comme on dit ici) pour pouvoir progresser et devenir, pourquoi pas, un champion... je sais c'est pas gagné car c'est assez dur comme sport et que je suis très mauvais...
J'ai également en vue l'achat d'une voiture pour pouvoir faire le tour de l'Australie.
Donc je pense que je vais rester quelques temps dans les alentours de Perth afin de travailler et remplir les caisses après tous ces achats.
Voilà pour la vie à Perth. Pour l'instant, je n'ai pas de photos. Ceux qui me connaissent, savent ma passion pour la photo... :-)
En fait, je n'ai pas le reflexe de prendre des photos, mais je vous promets que je vais m'y mettre, car il y a vraiment de très jolies choses ici.
Ca y est, me voilà arrivé à Perth en Australie depuis mardi 11 octobre 2005 après un voyage de 21 heures.
Tout s'est bien passé.
Le premier vol Paris - Kuala Lumpur (Malaisie) a duré 11,5 heures.
Après une escale de 3 heures, dans l'aéroport de Kuala Lumpur très moderne, j'ai embarqué de nouveau pour un vol de 6,5 heures pour ralier enfin Perth à 15h heure locale, soit 9h en France (le décalage horaire est de 6h).
Malaysia Airlines est une très bonne compagnie (l'une des 4 meilleures au monde) : avions confortables, repas très bons et équipages très très sympathiques.
J'ai pu, pendant ces deux vols, admirer des paysages magnifiques par le hublot de l'avion (pour les deux vols, j'ai eu la chance d'être côté hublot).
Surtout en arrivant en Australie, nous avons longé la côte, c'est impressionnant de beauté toutes ces couleurs : les dégradés de bleu de la mer contrastent avec les différents rouges et ocres des terres.
Malheureusement, je n'ai pas pu prendre de photos car nous étions à plus de 11 000 mètres d'altitude et il y avait un peu de givre sur les vitres (la température à cette altitude est de -50°C).
L'arrivée à l'aéroport de Perth a été un peu compliquée. En effet, l'Australie étant une île, les contrôles sont multiples (immigration, douane, sanitaire...).
Après 4 contrôles, j'ai pu me rendre à mon backpacker (sorte d'auberge de jeunesse) : le "Billabong".
Mon premier vrai contact avec un Australien (autre que le chien de la douane) fût avec la personne très sympathique venue me chercher à l'aéroport pour me conduire au backpacker.
Le Billabong est un endroit plein de jeunes étrangers (beaucoup de francophones) qui viennent ici en vacances ou pour étudier.
Il y a piscine, salle de musculation, salle de "cinéma" (grande salle avec une grande télé), table de ping-pong, billard, baby-foot...
L'équipe qui s'en occupe est très sympa.
Le lendemain de mon arrivée, je me suis occupé des démarches : ouverture d'un compte en banque, achat d'une carte de téléphone portable, demande de numéro d'imposition pour pouvoir travailler (Tax File Number)...
Le mercredi soir, j'ai assisté à ma première soirée apparemment typiquement australienne.
Le concept de la soirée : 10 dollars (environ 8 euros) pour qu'un bus, avec la musique à fond, des jeux de lumière à l'intérieur et une ambiance de folie, nous emmène dans une sorte de boîte où la bière et le champagne sont à volonté et gratuits et où il y a un défilé de miss et un groupe de rock qui joue en live.
La soirée a débuté à 21h pour se terminer pour moi vers 3h du matin.
Sinon, je vais quand même vous parler du temps qu'il fait.
Nous sommes donc au début du printemps, la température tourne autour de 20°C ce qui est considéré par les locaux comme un temps très moyen pour cette période de l'année.
Voilà pour les premières news.